Filiation


Le 25 octobre 1945, le 36e Groupe des Forces Terrestres Antiaériennes (36e GFTA) destiné à devenir la première formation organique d’Artillerie Parachutiste, en rejoignant, depuis NEUENBERG (Forêt Noire) sa nouvelle garnison de LIBOURNE (Gironde), au sein de la 25e Division d’Infanterie Aéroportée (25e DIAP) dont le PC est alors à BAYONNE. Ce sont donc des artilleurs sol-air qui auront les premiers l’honneur de porter le casque américain où est dessiné le “brevet para” des parachutistes métropolitains.

Le béret est, à cette époque, noir sans insigne.

Les artilleurs sol-sol prennent logiquement la suite, dès 1946, avec la transformation du 20e Régiment d’Artillerie en 20e RAP le 1er février 1946. Le 1er novembre suivant, verra la montée en puissance de l’artillerie parachutiste française avec trois régiments, le 20e RAP déjà cité et la création à partir du 20e RAP (2e groupe) et du 36e GFTA, qui a été dissous dès le 1er juin 1946, de deux nouveaux régiments : le 5e Régiment d’Artillerie de Campagne Aéroportée (5e RACAP), basé à KOLEA (Algérie) et le 6e Régiment d’Artillerie Légère Parachutiste (6e RALP) basé, quant à lui, à MOGADOR (Maroc) et MAISON CARRÉE (Algérie) après avoir été mis sur pied à GUELMA (Algérie).

L’apogée de la spécificité parachutiste de l’artillerie sera atteint le 25 avril 1947, avec le changement d’appellation du 35e RA, alors en garnison à WALDSEE (Allemagne), en 35e Régiment d’Artillerie Légère Parachutiste. Il est dirigé alors sur ses nouveaux quartiers : SOULT, à Tarbes pour l’état-major régimentaire et les 1e, 2e, 3e batterie, BOSQUET à Mont de Marsan, pour les batteries antiaériennes et la batterie anti-chars. Il intègre le GAP/3 de la 25e DIAP. Dès le 15 octobre, l’ensemble du régiment est à Tarbes mais depuis le 1er, il occupe aussi le quartier LARREY.

Pourquoi tous ces régiments d’artillerie parachutiste ? Parce qu’à la fin de la seconde guerre mondiale, la France se trouve face au problème indochinois et doit affirmer sa présence dans ses différentes colonies. Elle se dote donc de la 25e DIAP à 3 GAP (groupement aéroporté) ayant chacun un régiment d’artillerie parachutiste. Cette apogée dure pendant un an de 1947 à 1948.

Début 1948, les artilleurs parachutistes se voient dotés du béret TAP bleu roi des parachutistes métropolitains.

Les temps glorieux où l’artillerie possédait quatre régiments parachutistes ne dureront guère, puisque dès le 15 juillet 1948, le 6e RALP est dissous à MAISON CARRÉE, ses personnels allant grossir les rangs des 5e RACAP et 20e RALP.

Le 5e RACAP subit le même sort le 31 mars 1949. Une partie de ses personnels restent parachutistes en rejoignant le 35e RALP.

Le 1er groupe, lui, donne naissance au 1er groupe du 8e RA et rejoint HAGUENAU en Alsace.

Le 20e RALP est devenu entre-temps le 20e GAP et a rejoint PHILIPPEVILLE en Algérie. Il sera également dissout le 31 mars 1949 pour devenir le 2e groupe du 35e RALP qui, regroupé à Tarbes, occupe les quartiers SOULT et LARREY.

Du 1er avril 1949 au 1er septembre 1954, ce sera donc le dernier né des régiments d’artillerie parachutiste, le 35, qui, seul survivra : il compte alors 9 batteries, la BCR, la BAA, la BI, et deux groupes de 3 batteries sol-sol (ordre de bataille du 15/05/49).

En 1954, une nouvelle formation voit le jour ; il s’agit du 475e Groupe d’Artillerie Antiaérienne Légère (475e GAAL), créé à ALBI le 1er septembre. Il aura une existence éphémère, puisqu’il sera dissout le 15 juillet 1958, ayant toutefois fourni au GM 35e RALP de Tunisie, en septembre 1955, l’effectif d’une batterie.

Lors de la campagne d’Algérie, où opèrent les deux divisions parachutistes du moment, le 20e GAP est recréé le 1er août 1955 à partir principalement du GM 35 (groupe de marche) à son retour d’Indochine. Ce groupe servira la 10e DP, jusqu’à sa dissolution, le 1er mai 1962. Le 35e RALP devenu régiment de la 25e DP restera alors, comme lors de la période 1949-1954, le seul régiment de l’unique division parachutiste, la 11e Division Légère d’Intervention, puis 11e Division Parachutiste.

Le 1er mai 1971, le 35e RA change ses structures et devient régiment interarmes et d’appui de la 1ère Brigade Parachutiste et s’installe à AUCH. Il est alors composé d’une BCS, d’une batterie de tir, d’un escadron de hussards, d’une compagnie de génie et d’un groupement d’instruction. L’expérimentation dure quatre ans et le 1er juillet 1975, il reprend ses structures d’artillerie habituelle et se réinstalle à Tarbes et ce jusqu’à nos jours, avec son appellation nouvelle, depuis 1978, de 35e RAP, fidèle à sa devise « DROIT DEVANT ».