Né le 16 février 1966, le major Thierry SERRAT aura servi la France durant près de 28 années.
Il s’engage à 18 ans à l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA – Saint-Maixent) en tant qu’élève sous-officier.
Promu brigadier-chef le 1er janvier 1985, il rejoint le 51e régiment d’artillerie (51e RA – Wittrich) cette même année, avant d’être nommé maréchal de logis à compter du 1er janvier 1986. Il est promu maréchal des logis-chef le 1er décembre 1990.
Il rejoint le 35e RAP le 1er août 1993 en qualité de sous-officier adjoint d’une section de combat. Il est promu adjudant le 1er octobre 1994.
Promu adjudant-chef le 1er janvier 2002, il rejoint en août 2003, la direction du personnel militaire de l’armée de Terre (DPMAT) à Paris en qualité de sous-officier traitant.
Le 1er août 2007, il rejoint le groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) à Lyon, en qualité de sous-officier traitant en ressources humaines. Il y occupe également la fonction de président des sous-officiers.
Sous-officier irréprochable au comportement militaire exemplaire en toutes circonstances, le major Thierry SERRAT s’impose naturellement comme un sous-officier d’expérience, reconnu par ses pairs et par le commandement. Son rayonnement, son sens du devoir et de l’effort, ses remarquables qualités humaines et son professionnalisme en font une référence incontestée au sein de son unité.
Tout au long de sa carrière, le major Thierry SERRAT sert successivement en Nouvelle-Calédonie (1995), à la Réunion (2000), en Côte d’Ivoire (2002), en Afghanistan (2008 et 2010) et au Liban (2009) où il est félicité pour son comportement opérationnel exemplaire.
Déployé en Afghanistan depuis le 3 juin 2012 dans le cadre de l’opération PAMIR en qualité de chef de d’équipe « CIMIC » (actions civilo-militaires) en Kapisa, le major Thierry SERRAT a été tué, ainsi que trois de ses camarades, le 9 juin 2012.
Vers 9h, les militaires français engagé dans une opération de contrôle d’un axe routier en appui de l’armée afghane ont été touchés par une explosion à la suite d’un attentat suicide. Cinq autres militaires français ont été blessés, dont 3 gravement. Une force de réaction rapide et des hélicoptères ont été immédiatement déployés pour sécuriser la zone et prendre en charge les blessés qui ont été évacués vers l’hôpital militaire français de Kaboul.
Il était titulaire de la médaille d’or de la Défense nationale avec agrafes « artillerie » et « missions d’assistance extérieure », de la médaille outre-mer avec agrafes « Liban » et « Côte d’Ivoire » et de la médaille commémorative française avec agrafe « Afghanistan ».
Âgé de 46 ans, père de deux enfants de 18 et 20 ans, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.